Développement social

« Faire territorial » quand l’action sociale s’intéressait jusqu’alors à des publics cibles, avoir une approche globale et partenariale quand l’intervention sociale s’affichait spécialisée – et cloisonnée –, compter avec le politique local quand les politiques institutionnelles s’autoproclamaient… Et par-dessus tout admettre que faire société ne peut se réduire à penser d’en haut la satisfaction des besoins et le traitement des problèmes sociaux, sans que soit reconnue la capacité de tout individu à être acteur des projets qui le concernent, résume la novation apportée par le DST et les «déplacements » qu’il requiert.

L’EVALUATION PARTICIPATIVE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL

Notion récente dans l’histoire des politiques sociales et de l’action sociale de proximité, l’évaluation se comprend et se pratique le plus souvent comme un accablant exercice de contrôle. Vérification a posteriori de la valeur des choix des décideurs et de l’efficacité des moyens d’action, l’évaluation célèbre le passé qu’elle invite à reproduire.
Selon cette logique, en imposant une double obligation, de résultat et de justification, l’évaluation participe davantage de la conservation des savoirs pré-construits et des systèmes en place que de l’innovation et du changement social.

L’idée qu’évaluer puisse servir à initier une dynamique participative d’amélioration ou de développement social traverse bien l’esprit de quelques uns mais la culture de l’évaluation en action sociale reste plus imprégnée des logiques comptables qu’elle ne reconnaît aux acteurs l’intelligence de dire la réalité et de lui donner du sens.
Dommage pour eux ! Habitants des territoires, bénéficiaires de l’action sociale et intervenants sociaux, bien que censés être au centre des processus de transformation sociale demeurent exclus de l’évaluation. Et sont au fond les hors sujets des projets.

Il serait temps d'opter pour d’autres références. Ce que propose ce livre qui invite les promoteurs de l’action sociale de proximité et du développement social territorial à évaluer autrement.
Explorant les influences de l’évaluation et leur portée dans la construction des projets sociaux, l’auteur propose une méthode d’évaluation participative transposable à de nombreuses configurations. Elle est détaillée ici sous forme de trois applications pratiques et pédagogiques : dans les centres sociaux, dans les réseaux parentalité (REAAP) et sur les territoires de la politique de la ville.

Un abécédaire de l’évaluation en fin d’ouvrage complète les repères méthodologiques et techniques présentés.

Sommaire
INTRODUCTION L’évaluation inutile parce qu’inutilisable -
PREMIÈRE PARTIE –
Chapitre 1. L’évaluation et le développement social –
Chapitre 2. Les influences théoriques de l’évaluation –
Chapitre 3. Evaluer autrement. Méthode d’évaluation participative -

DEUXIÈME PARTIE Applications pratiques - Trois méthodes d’animation de l’évaluation participative
CONCLUSION : Ne pas confondre « évaluation-moyen » et « développement social-finalité »Abécédaire de l’évaluationPublic :

directeurs de centres sociaux, associations de gestion d’équipements socioculturels, responsables de Caf, cadres d’action sociale, collectivités locales, chef de projet politique de la Ville, travailleurs sociaux, agents de développement social, associations, étudiants.

4ème de couverture. 3
Jean-François BERNOUX - paru chez Dunod 2005

GUIDE DES CENTRES SOCIAUX ET SOCIOCULTURELS
Principes d’action, stratégies, organisation

En France, les centres sociaux et socioculturels sont un peu plus de 2000, ancrés au cœur des réalités sociales, dans les quartiers des villes, le plus souvent dans les zones sensibles ou en milieu rural. Près de 20 000 professionnels salariés et 100 000 bénévoles en assurent le fonctionnement quotidien et l’animation.

Partenaires des politiques publiques, les centres sociaux sont désignés comme animateurs de la vie sociale et acteurs du développement social territorial.

Revendiquant un projet social fondé sur la démocratie de la participation et la gouvernance, les centres sociaux sont des acteurs essentiels du lien social de proximité. Ainsi, sur leurs territoires d’implantation et sur des préoccupations partagées, ils invitent les habitants, les institutions, les acteurs politiques et économiques à faire société autrement.

Cela étant, piloter et animer un centre social, placé entre demande sociale et commande publique, est un exercice délicat et complexe.
Le besoin de repères précis, concrets et pratiques est alors souvent ressenti par les acteurs des centres sociaux : habitants, élus associatifs et élus locaux, bénévoles, professionnels voire par les partenaires et les financeurs.

Cet ouvrage leur est destiné. Il contient les éclairages, définitions, méthodes et outils nécessaires à la connaissance d’un centre social, à son management, à son animation et à son évaluation.

Il s’adresse à tous les acteurs, en interne et en externe, quel que soit le degré de leur implication, désireux de donner toute la mesure au projet centre social.

Sommaire
PREMIÈRE PARTIE FONDEMENTS, VALEURS ET PRINCIPES D’ACTION
CHAPITRE 1. SITUER LES CENTRES SOCIAUX : ORIGINES, ORIGINALITÉ, ÉVOLUTIONS - CHAPITRE 2. SAISIR L’ORIGINALITÉ DE LA DÉMARCHE CENTRE SOCIAL - CHAPITRE 3. COMPRENDRE LA FONCTION ANIMATION GLOBALE - CHAPITRE 4. CRÉER UN CENTRE SOCIAL : PROCESSUS, ÉTAPES, PROCÉDURES - CHAPITRE 5. FIXER LES ORIENTATIONS DU CENTRE SOCIAL -

DEUXIÈME PARTIER REPÈRES MÉTHODOLOGIQUES ET LEVIERS D’ACTION
CHAPITRE 6. ÉLABORER LE PROJET DU CENTRE SOCIAL - CHAPITRE 7. METTRE EN OEUVRE UN DIAGNOSTIC PARTAGÉ - CHAPITRE 8. PENSER LA FONCTION ACCUEIL - CHAPITRE 9. FAIRE PARTICIPER LES HABITANTS - CHAPITRE 10. INSCRIRE LE CENTRE SOCIAL DANS UN PROCESSUS DE DÉVELOPPEMENT SOCIAL TERRITORIAL - CHAPITRE 11. ÉVALUER L’ACTION D’UN CENTRE SOCIAL 177

TROISIÈME PARTIE MODALITÉS PRATIQUES, OUTILS TECHNIQUES ET SUPPORTS D’ANIMATION
CHAPITRE 12. PRENDRE LA DIRECTION D’UN CENTRE SOCIAL - CHAPITRE 13. FAIRE FONCTIONNER UN CENTRE SOCIAL - CHAPITRE 14. ANIMER LA VIE ASSOCIATIVE DU CENTRE SOCIAL - CHAPITRE 15. EXERCER LA FONCTION EMPLOYEUR - CHAPITRE 16. METTRE EN PLACE DES OUTILS D’ANALYSE FINANCIÈRE - CHAPITRE 17. COMMUNIQUER ET NÉGOCIER LE PROJET

Public : directeurs, professionnles et bénévoles des centres sociaux, associations de gestion d’équipements socioculturels, responsables de Caf, conseillers techniques d’action sociale, responsables de services municipaux, cadres d’action sociale, collectivités locales, chef de projet politique de la Ville, travailleurs sociaux, agents de développement social, associations, étudiants.

4ème de couverture. 4
Jean-François BERNOUX - paru chez Dunod 2009

EVALUER LA PERFORMANCE DE L’ACTION SOCIALE –
Comprendre le processus, construire les indicateurs

L’évaluation du social gagne du terrain. Elle inspirait toutes sortes de méfiances. Nombre de secteurs paraissent à présent y sacrifier. Etonnante conversion !
Faut-il voir dans cet élan une avancée de la « démocratisation de l’expertise sociale », une reformulation des projets sociaux, moins discriminants et plus développeurs voire une reconnaissance de la place des citoyens dans la définition des politiques qui les concernent ?

Plus prosaïque semble être l’ordinaire de l’évaluation atteint par la fièvre de la performance. Prolifération d’indicateurs et diktat du résultat immédiat. D’un processus d’amélioration ou de développement social, seule est retenue la séquence-choc ou la donnée quantifiable. Sous les auspices de la LOLF, « moins de dépenses publiques pour une meilleure qualité de services », l’évaluation se fait leurrante au service du moins-disant.
Dangereuse approche de la performance sociale : à ne considérer que les morceaux choisis, ce sont des pans entiers de la réalité sociale qu’on aseptise.

N’y a-t-il pas d’autres formes de conscience à développer que l’unique vision technocratique d’un prétendu progrès social ? D’autres voies pour ne pas s’enfermer derrière les grilles d’indicateurs de la seule performance ? Par exemple, donner de l’humanité à l’évaluation, la rendre participative dans la recherche des conditions de réussite de l’action. Et la comprendre comme une production d’intelligence collective, ouverte sur la définition partagée des résultats attendus des projets sociaux.

Transposables aux nombreux domaines de l’action sociale et praticable à ses différents niveaux, la méthode présentée dans ce livre est enrichie de plusieurs applications concrètes et des référentiels correspondants : évaluation des politiques sociales et de leurs dispositifs (Contrats Urbains de Cohésion Sociale, Programmes de Réussite Educative…), évaluation de l’action sociale des Caf, évaluation des centres sociaux.
Un lexique des notions en fin d’ouvrage apporte un supplément d’éclairage sur les appuis méthodologiques et les outillages proposés.

Sommaire
Introduction — Être performant ou rien.-
Chapitre 1 Évaluer la performance sociale –
Chapitre 2 L’évaluation sous contrôle -
Chapitre 3 La participation pour la performance –
Chapitre 4 Comprendre les principes de l’évaluation –
Chapitre 5 La performance du projet pour la performance de l’action –
Chapitre 6 Construire les critères et les indicateurs –
Chapitre 7 Mettre en oeuvre et animer le processus d’évaluation -
Conclusion — Faire plus avec moins ou simplement faire mieux -
Lexique des notions et des définitions
Public : acteurs de la politique de la ville, professionnels de l’action sociale, responsables des organisations sociales